Entamées depuis plusieurs semaines, les négociations sectorielles dans le secteur "auxiliaire pour ouvriers" sont dans l'impasse. Les employeurs refusent tout simplement de donner les mêmes garanties à ces travailleurs qu’à ceux travaillant dans d’autres secteurs. Les travailleurs du secteur auxiliaire pour ouvriers se sentent discriminés et ont fait entendre leurs revendications ce mardi 8 octobre devant la FEB !

Le « secteur auxiliaire pour ouvriers », qu’est-ce que c’est ?

Le « secteur auxiliaire pour ouvriers » regroupe toutes les entreprises occupant des ouvriers et dont l’activité principale ne peut pas être classifiée dans une des 100 Commissions paritaires sectorielles existantes (ex. grande distribution, métallurgie, Horeca, etc.). De là découle la dénomination « auxiliaire » de la Commission paritaire, qui porte le numéro 100. Le secteur compte aujourd’hui plus de 18 000 travailleurs répartis dans 6000 entreprises, dont une majorité de PME.

Des travailleurs discriminés

Les travailleurs de ces entreprises sont parmi les moins bien lotis de tous les salariés belges, en terme de conditions de travail. Ils demandent juste d’avoir droit aux avantages qui relèvent de l’évidence dans une grande majorité de secteurs d’activité, mais auxquels eux n’ont pas droit :

  • Pas de garantie d’indexation des salaires réels
  • Des salaires minimas très bas
  • Pas de prime d’équipe (matin, après-midi), de week-end ou autre
  • Pas de véritable prime de fin d’année
  • Pas de remboursement des frais de déplacement privés 
  • Pas de prime syndicale

Pourtant, les exigences des employeurs sont évidemment les mêmes que partout ailleurs : flexibilité, productivité, polyvalence, rentabilité, etc. Rien ne justifie une telle différence de traitements.

Pourquoi manifestent-ils ce mardi 8 octobre à 10h00 devant la FEB ?

Comme dans beaucoup d’autres secteurs d’activité, les représentants des employeurs et des travailleurs se retrouvent tous les deux ans au sein de la Commission paritaire pour négocier une amélioration des conditions de travail. Ces négociations ont commencé depuis plusieurs semaines dans la Commission paritaire 100, mais elles se retrouvent aujourd’hui dans l’impasse. 

Pourquoi ? Car les employeurs, représentés par la FEB, l’UNIZO et l’UCM, refusent tout simplement de donner les mêmes garanties à ces travailleurs qu’à ceux travaillant dans d’autres secteurs.